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Comment évoquer Rodin ? Pourquoi choisir une image plutôt qu’une autre ? Pourquoi La Cathédrale et non Le Penseur, L’Homme qui marche plutôt que La Danaïde, etc ? Pour sortir de la subjectivité de ce dilemne tout en évoquant l’œuvre de l’artiste, notre réflexion a porté sur un élément réél, un matériau portant en lui la forme et le travail de son avénement.

Le bloc de marbre

La question des matériaux dans l’art n’est pas une simple affaire technique ou esthétique : il s’y greffe une forte dimension symbolique. Ainsi le marbre renvoie-t-il à la Grèce antique et à l’Italie renaissante, notamment à travers la figure de Michel-Ange, que Rodin admirait : “Venez me voir demain matin à Meudon ; nous parlerons de Phidias et de Michel-Ange, et je modèlerai devant vous des statuettes d’après les principes de l’un et de l’autre. Vous saisirez ainsi parfaitement les différences essentielles des deux inspirations ou, pour mieux dire, l’opposition qui les sépare.” Cette invitation faite par Rodin à Paul Gsell en 1910, de même que la séance de modelage qui s’en suivra, révèlent à quel point le sculpteur connait ces maîtres de la statuaire. Le marbre est aussi assimilé à la chair : dur et froid, il acquiert, souplesse et chaleur sous le ciseau virtuose de l’artiste.

De la pierre brute vers la pierre taillée : le « non finito » de Rodin

Rodin travaille à une époque où la taille directe revient en force. Ses marbres sont très bien identifiés et son « style », en particulier son utilisation du « non finito », constitue sa marque de fabrique.